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Durant votre vie vous ne fûtes que jalouse

LLUMIERELIVEXXL

membre du staff
#1
hors concours

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Durant votre vie vous ne fûtes que jalouse

Durant votre vie vous ne fûtes que jalouse,
De l’azur jusqu’au brin d’herbe de la pelouse,
Ombrageuse des parfums et beautés des fleurs,
Votre âme envieuse souffrait de viles douleurs.
Vous vouliez paraitre aussi droite que les arbres
Mais votre froideur nous laissait comme des marbres.
Face à votre chagrin nous ne fûmes qu’ingrats
Et vous laissions larmoyer seule dans vos draps,
Ne voulant écouter propos et songeries
Qui martelaient sans relâche vos causeries.
Dépourvu d’émotivité, nu comme un ver,
Votre dédain était plus rude que l’hiver,
L’hostilité vis-à-vis de votre famille
Vous a peu à peu cloitrée derrière une grille.

Engrenée jour après jour et soir après soir
En ce tourbillon malsain qui osait s’asseoir,
Où la cupidité, de janvier à décembre,
Se fortifiait entre les murs de votre chambre,
Affectée par votre égocentrisme éternel
Ne fûtes affligée d’aucun émoi maternel,
Inapte à toute effusion charitable et pieuse
En cette tare votre conscience fut creuse.


d'après 'La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse' de Charles Baudelaire
Souvenirs…Installée au fond de la classe afin que la diction soit entendue de toutes, je me rappelle avoir suivi les intonations que mon père m’avait données et avoir terminé ma « récitation » en larmes…Je m’imaginais tant cette servante au grand cœur…